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  • Le Port du Sabre Japonais : Tradition, Histoire et Positions du Katana dans les Arts Martiaux Authentiques

    Dans l’univers captivant des arts martiaux japonais, le sabre occupe une place centrale qui transcende la simple arme de combat pour devenir un véritable symbole culturel et spirituel. Au Dojo Tanren en Valais, où « Tanren » en japonais signifie « la forge », nous cultivons cette tradition millénaire en formant l’esprit à travers la pratique des sabres japonais traditionnels. Découvrons ensemble l’art fascinant du port du sabre japonais, ses techniques séculaires et les positions traditionnelles qui caractérisent cet héritage des samouraïs.

    L’Histoire du Sabre Japonais : Des Chokuto aux Katanas

    L’évolution du sabre japonais, ou nihontō (日本刀), témoigne d’une riche histoire de raffinement technique et d’innovation martiale. Les premiers sabres japonais, appelés chokuto, étaient droits et à double tranchant, fortement influencés par les modèles chinois de l’époque. Ces lames primitives, apparues pendant la période Kofun (250-538), représentaient le prototype à partir duquel allait évoluer le sabre japonais moderne.

    C’est vers la fin de la période Heian (794-1185) que naît le tachi, ancêtre direct du katana. Le forgeron légendaire Amakuni proposa de redessiner le sabre traditionnel pour répondre aux nouveaux besoins du combat à cheval, donnant naissance à cette lame courbe à un seul tranchant qui révolutionna l’art martial japonais. Les invasions mongoles de 1274 et 1281 sous Kubilaï Khan poussèrent les forgerons à perfectionner encore leurs techniques, créant des sabres plus solides et efficaces contre les armures de cuir durci des envahisseurs.

    Les Grands Types de Sabres Japonais

    La classification des sabres japonais révèle une diversité remarquable, chaque type répondant à des besoins spécifiques de combat et de statut social :

    Le Tachi (太刀) : Sabre long de 70-80 cm, principalement utilisé par la cavalerie. Sa courbure marquée et sa longueur en faisaient l’arme idéale pour le combat monté. Il était porté tranchant vers le bas, suspendu à la ceinture.

    Le Katana (刀) : Évolution de l’uchigatana, développé à partir du 15ème siècle. Mesurant entre 60 et 80 cm, il se distingue par son port tranchant vers le haut, permettant un dégainement et une frappe en un mouvement fluide.

    Le Wakizashi (脇差) : Sabre court de 30 à 60 cm, compagnon traditionnel du katana dans le daishō (大小, « grand-petit »). Il servait d’arme de secours et symbolisait l’honneur du samouraï dans toutes les situations.

    Le Nodachi/Ōdachi (野太刀/大太刀) : Sabres exceptionnellement longs, certains dépassant 200 cm. Ces armes surdimensionnées nécessitaient l’aide d’une seconde personne pour le dégainement et étaient principalement utilisées comme armes de champ de bataille.

    Les Techniques de Forge Traditionnelles

    La fabrication du sabre japonais authentique repose sur des techniques ancestrales d’une complexité extraordinaire. Tout commence avec le tamahagane (玉鋼), un acier spécial produit dans les fours traditionnels tatara pendant 72 heures. Cette méthode, maintenue vivante malgré une interruption au 19ème siècle, fut ravivée par le gouvernement japonais en 1876.

    Le processus de forge implique le pliage et la soudure répétés de l’acier, généralement entre 10 et 20 fois, créant jusqu’à plus de 30 000 couches d’acier. Cette technique permet de purifier le métal, répartir le carbone de façon homogène et créer les motifs visibles appelés hada sur la lame.

    La trempe sélective ou yaki-ire constitue l’étape la plus emblématique : le forgeron applique un mélange d’argile, de charbon et de pierre sur la lame selon un motif précis. La différence de refroidissement lors de la trempe donne naissance au hamon (刃文), cette ligne de trempe ondulante visible sur la lame, et à la courbure naturelle caractéristique du sabre japonais.

    Le Port du Sabre Japonais : Traditions et Significations

    Les Chevaliers Japonais et leur Code

    Les samouraïs, véritables chevaliers japonais, développèrent un système complexe de port du sabre japonais reflétant leur statut social et leurs valeurs martiales. Contrairement aux chevaliers européens, les samouraïs étaient définis par le port non pas d’un sabre mais de deux : le katana (sabre long) et le wakizashi (sabre court). Cette paire, appelée daishō, symbolisait l’autorité du samouraï et son mode de vie guidé par le bushidō (武士道).

    Le bushidō, littéralement « la voie du guerrier », reposait sur sept vertus essentielles : l’honnêteté, le courage, la bonté, le respect, la sincérité, l’honneur et la loyauté. Pour un samouraï, son katana était plus qu’une arme – il faisait partie de son identité. La capacité à manier un katana était entraînée dès l’enfance, et prendre soin de son sabre constituait un travail de toute une vie.

    Évolution du Port : Du Tachi au Katana

    L’évolution du port du sabre japonais reflète les changements tactiques et sociaux du Japon féodal. Le tachi était porté tranchant vers le bas, suspendu à la ceinture, configuration adaptée au combat monté. Avec l’évolution vers des combats d’infanterie, le katana s’imposa avec son port tranchant vers le haut, permettant un dégainement et une frappe en un seul mouvement rapide et fluide.

    Cette transition marqua un changement fondamental dans la philosophie martiale : du combat monté aristocratique vers une approche plus directe et efficace du combat rapproché. À cette époque, les samouraïs portaient de plus en plus leur sabre tranchant vers le haut à pied, mais continuaient de le porter tranchant vers le bas à cheval.

    Les Trois Positions Traditionnelles du port du Sabre japonais – Katana

    L’art du port du sabre japonais ou katana comprend trois positions codifiées, chacune ayant sa signification particulière et son contexte d’usage :

    1. Kannuki Zashi (閂差し)

    La position Kannuki zashi représente le port « en verrou » du katana. Dans cette configuration, le sabre est porté horizontalement dans l’obi (ceinture), créant une ligne droite qui évoque un verrou de porte traditionnelle japonaise. Cette position était particulièrement utilisée lors des cérémonies officielles et dans les situations nécessitant une démonstration de statut sans intention martiale immédiate.

    2. Sekirei Zashi (鶺鴒差し)

    La position Sekirei zashi, littéralement « port de la bergeronnette », tire son nom de l’oiseau dont la queue se balance élégamment. Dans cette position, le katana est porté avec un angle légèrement incliné, le kashira (pommeau) relevé vers l’arrière. Cette configuration permettait un dégainement rapide tout en maintenant une apparence respectueuse et non menaçante dans les interactions sociales.

    3. Otōshi Zashi (落とし差し)

    La position Otōshi zashi ou « port abaissé » correspond au port standard du katana dans la vie quotidienne. Le sabre est inséré dans l’obi avec le tranchant dirigé vers le haut, la tsuba (garde) alignée avec la ligne médiane du corps. Cette position optimise l’équilibre entre accessibilité martiale et confort de port, permettant au samouraï de vaquer à ses activités tout en restant prêt au combat.

    L’Art du Port du sabre japonais au Dojo Tanren

    Au Dojo Tanren de Martigny, nous perpétuons ces traditions millénaires à travers l’enseignement des arts martiaux japonais traditionnels. Notre approche respecte l’esprit originel de ces disciplines où « la forge d’un esprit pur prend du temps, beaucoup du temps ». Nos outils sont les arts martiaux traditionnels japonais, « eux-mêmes forgés par la sagesse des générations de guerriers samouraïs et influencés par le zen ».

    Les Pratiques Modernes

    Aujourd’hui, l’étude du port du sabre japonais s’inscrit dans plusieurs disciplines :

    L’Iaidō (居合道) : Art martial centré sur l’action de dégainer le katana et de couper en un seul geste. La pratique comprend quatre phases essentielles : nukitsuke (dégainement offensif), kiritsuke (coupe principale), chiburi (égoutage de la lame), et nōtō (rengainement).

    Le Kenjutsu (剣術) : Technique du sabre pratiquée une fois la lame sortie du fourreau. Cette discipline ancestrale, pratiquée avec le bokken (sabre en bois), développe les compétences de combat à l’épée dans des situations d’affrontement réel.

    Signification Spirituelle et Culturelle

    Le port du sabre japonais transcende la simple pratique martiale pour devenir une voie de développement personnel. Dans notre dojo, nous enseignons que « le dojo, lieu de pratique, est un espace sacré où s’exprime la spiritualité du corps en mouvement ». Par des rituels, des codes d’étiquette et une ambiance de concentration partagée, chaque séance constitue une immersion dans une expérience visant à équilibrer énergie, esprit et action.

    L’Héritage Contemporain

    Bien que l’interdiction du port du sabre en 1876 avec le décret Haitorei ait marqué la fin de l’ère des samouraïs, l’art du maniement du sabre japonais perdure à travers les disciplines martiales modernes. Le sabre japonais est devenu une œuvre d’art, considérée comme un élément du patrimoine artistique japonais.

    Préservation de la Tradition

    Les écoles traditionnelles ou koryū maintiennent vivante la transmission authentique de ces techniques séculaires. Respectueuses de la tradition et de la transmission historique, elles ne font aucune concession à une quelconque modernité et constituent un des principaux dénominateurs communs des budō.

    Au Dojo Tanren, nous incarnons cette philosophie du Seï Shin Tanren (la forge d’un esprit pur). Comme l’explique notre tradition : « Ce n’est que dans le feu intense de l’action et par les chocs répétés des remises en question que l’esprit du pratiquant acquiert assez de malléabilité pour prendre la forme par les principes de telle ou telle tradition ».

    Conclusion : La Voie de la Lame

    L’art du port du sabre japonais représente bien plus qu’une technique martiale : il incarne une philosophie de vie, un code d’honneur et une voie de développement spirituel. Des positions traditionnelles Kannuki zashiSekirei zashi et Otōshi zashi aux pratiques contemporaines de l’iaidō et du kenjutsu, cette tradition millénaire continue d’inspirer et de former les pratiquants d’arts martiaux du monde entier.

    Au Dojo Tanren en Valais, nous perpetuons cet héritage précieux, guidant nos élèves sur « la voie de l’unité de l’être » à travers la maîtrise du sabre japonais. Car comme le dit si justement notre tradition : « l’esprit du pratiquant repose sur des braises », toujours prêt à être ravivé par la pratique sincère et dévouée des arts martiaux japonais traditionnels.

  • Stage de Perfectionnement Katori Shinto Ryu au Châble : Maîtrise Technique avec Kathrin Winkler

    Affiche du stage Katori Shinto Ryu au Châble du 21 novembre 2025, Dojo Tanren Valais, avec Kathrin Winkler en intervenante et informations pratiques (date, lieu, horaires).

    Stage de perfectionnement Katori Shinto Ryu Valais — Le 21 novembre 2025, la salle de gym de l’école des Villettes au Châble s’est transformée en dojo traditionnel pour accueillir un stage de perfectionnement de Katori Shinto Ryu animé par Kathrin Winkler. Cette formation intensive, organisée par le Dojo Tanren Valais, a permis aux pratiquants confirmés d’approfondir leur maîtrise de cette école ancestrale du sabre japonais.

    Organisation et Encadrement d’Excellence

    Programme Intensif d’une Journée

    Le stage s’est déroulé selon un format concentré permettant un travail technique approfondi :

    21 novembre 2025, 9h-12h et 13h-16h
    Lieu : Salle de gym de l’école des Villettes, Route de Montagnier 9, 1934 Le Châble

    Instructrice Experte : Kathrin Winkler

    Kathrin Winkler, 4ème Dan Kobudo, fait partie des instructeurs-assistants reconnus du Bushinkan et de l’école Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu. Son expertise dans la transmission des arts martiaux traditionnels japonais garantit un enseignement authentique et rigoureux, particulièrement adapté au perfectionnement des pratiquants avancés.

    Formée dans la lignée de Loris Petris, fondateur et directeur du Shibu suisse Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu – Sugino dojo, Kathrin Winkler maîtrise parfaitement les subtilités techniques et spirituelles de cette école millénaire.

    Le Katori Shinto Ryu : Trésor National Japonais

    Héritage Historique Exceptionnel

    Le Tenshin Shōden Katori Shintō-ryū (天真正伝香取神道流) représente l’une des plus anciennes écoles d’arts martiaux japonais encore pratiquées aujourd’hui. Fondée au XVe siècle par Iizasa Chōisai Ienao (1387-1488), cette école traditionnelle (koryū) bénéficie du statut de trésor culturel immatériel du Japon.

    Selon la légende, Iizasa pratiqua intensément pendant 1000 jours près du sanctuaire de Katori, où il aurait reçu une révélation divine de Futsunushi no Mikoto, divinité tutélaire du sanctuaire. Cette dimension spirituelle imprègne encore aujourd’hui l’enseignement de l’école.

    Curriculum Complet et Sophistiqué

    Le Katori Shinto Ryu se distingue par la diversité exceptionnelle de ses disciplines :

    Arts du Sabre

    • Kenjutsu : Art de manier le sabre sorti du fourreau
    • Iaijutsu : Art de dégainer et couper en un seul mouvement
    • Kodachijutsu : Techniques du sabre court (wakizashi)
    • Ryōtōjutsu : Maniement simultané des deux sabres (daisho)

    Armes Longues

    • Bōjutsu : Art du bâton long (1,83m)
    • Naginatajutsu : Maniement de la hallebarde japonaise
    • Sōjutsu : Techniques de lance (3m)

    Techniques Complémentaires

    • Shurikenjutsu : Lancer de projectiles
    • Yawarajutsu : Combat à mains nues
    • Stratégie militaire et commandement

    Stage de Perfectionnement Katori Shinto Ryu : Focus du Stage

    Approche Pédagogique Avancée

    Ce stage s’adressait prioritairement aux pratiquants confirmés souhaitant perfectionner leur exécution des kata et approfondir leur compréhension des principes fondamentaux du Katori Shinto Ryu. L’enseignement de Kathrin Winkler s’est concentré sur :

    Raffinement Technique

    • Correction des détails d’exécution dans les kata fondamentaux
    • Amélioration de la précision et de la fluidité des mouvements
    • Travail sur la distance (ma-ai) et le timing (hyōshi)

    Compréhension Profonde

    • Analyse des principes stratégiques sous-jacents
    • Intégration de l’aspect spirituel dans la pratique physique
    • Développement de l’attitude mentale appropriée (shin)

    Méthode Traditionnelle de Transmission

    L’enseignement respecte scrupuleusement la méthode traditionnelle de transmission (densho) propre aux écoles anciennes. Cette approche privilégie :

    • Observation attentive du maître (mitori geiko)
    • Répétition minutieuse des formes (kata)
    • Correction individuelle et personnalisée
    • Transmission orale des principes secrets (kuden)

    Bienfaits du Katori Shinto Ryu pour les Pratiquants Avancés

    Développement Martial Complet

    La pratique approfondie du Katori Shinto Ryu développe des qualités martiales exceptionnelles :

    Maîtrise Technique

    • Polyvalence : Maîtrise de multiples armes et situations de combat
    • Précision : Exécution parfaite des mouvements codifiés
    • Efficacité : Application pratique des principes tactiques
    • Adaptabilité : Capacité à s’ajuster selon les circonstances

    Développement Mental

    • Concentration : Focus total durant l’exécution des kata
    • Discipline : Respect strict de la tradition et des formes
    • Humilité : Acceptation du processus d’apprentissage permanent
    • Sérénité : Maîtrise émotionnelle face au danger simulé

    Transformation Personnelle

    Au-delà de l’aspect martial, le Katori Shinto Ryu opère une transformation profonde du pratiquant :

    « La progression de l’individu ne se mesure pas à la dextérité obtenue dans l’exécution d’une technique mais beaucoup plus à sa façon d’être au quotidien ». Cette discipline vise l’enrichissement global : physique, intellectuel et spirituel.

    Le Dojo Tanren Valais : Centre d’Excellence Martiale

    Engagement dans la Tradition Authentique

    L’organisation de ce stage confirme l’engagement du Dojo Tanren Valais dans la transmission fidèle des arts martiaux japonais traditionnels. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions menées par le dojo pour développer la pratique du Katori Shinto Ryu en Suisse romande et notamment en Valais.

    Le dojo propose des cours réguliers de Katori Shinto Ryu, permettant aux passionnés de s’engager dans un apprentissage structuré et progressif de cette discipline exceptionnelle.

    Rayonnement Régional et National

    En accueillant des instructeurs de renommée comme Kathrin Winkler, le Dojo Tanren se positionne comme un centre de référence pour les arts martiaux traditionnels en Valais. Cette démarche contribue au développement d’une communauté de pratiquants exigeants et passionnés.

    Accessibilité et Progression dans l’Art

    Équipement Traditionnel

    La pratique du Katori Shinto Ryu nécessite un équipement spécifique :

    Armes d’Entraînement

    • Bokken : Sabre en bois pour le kenjutsu
    •  : Bâton long de 1,83m pour le bōjutsu
    • Naginata : Hallebarde d’entraînement pour les techniques avancées

    Tenue Traditionnelle

    • Keikogi : Veste d’entraînement
    • Hakama : Pantalon-jupe plissé traditionnel
    • Tabi : Chaussettes japonaises pour la pratique

    Progression Méthodique

    L’apprentissage du Katori Shinto Ryu suit une progression rigoureuse établie depuis des siècles :

    1. Techniques de base (Omote no Tachi) : Fondements du kenjutsu
    2. Techniques avancées (Gogyo no Tachi) : Maîtrise approfondie
    3. Techniques secrètes (Gokui) : Réservées aux pratiquants confirmés
    4. Autres disciplines : Bōjutsu, naginatajutsu, sōjutsu selon le niveau

    Katori Shinto Ryu et Époque Contemporaine

    Pertinence Moderne d’une Tradition Millénaire

    Dans notre société contemporaine, la pratique du Katori Shinto Ryu répond à des besoins fondamentaux :

    Quête de Sens

    • Connexion avec la tradition : Lien tangible avec l’héritage des samouraïs
    • Valeurs authentiques : Honneur, courage, respect, droiture
    • Spiritualité pratique : Développement personnel par l’action

    Équilibre Personnel

    • Discipline mentale : Maîtrise de soi par la rigueur de la pratique
    • Activité physique complète : Sollicitation harmonieuse du corps
    • Gestion du stress : Moments de concentration pure et de dépassement

    Communauté Internationale

    Le Katori Shinto Ryu bénéficie d’une reconnaissance mondiale avec des dojos établis sur tous les continents. Cette dimension internationale enrichit la pratique par les échanges et stages inter-régionaux.

    Perspectives d’Avenir pour le Katori Shinto Ryu en Valais

    Développement de l’École en Suisse Romande

    Le succès de ce stage de perfectionnement Katori Shinto Ryu encourage le développement futur de l’école en Valais. Les pratiquants peuvent désormais s’appuyer sur :

    • Formation locale de qualité au Dojo Tanren
    • Stages réguliers avec instructeurs spécialisés
    • Réseau suisse de pratiquants via le Bushinkan
    • Connexion internationale avec la lignée Sugino

    Attractivité pour Nouveaux Pratiquants

    Bien que ce stage se soit concentré sur le perfectionnement, le Dojo Tanren accueille également les débutants motivés souhaitant découvrir cet art authentique. L’approche progressive et respectueuse permet à chacun de trouver sa place dans cette tradition exceptionnelle.

    Conclusion : Un Art Vivant en Perpétuelle Transmission

    Ce stage de perfectionnement Katori Shinto Ryu au Châble illustre parfaitement la vitalité de cette tradition millénaire en Suisse romande. Sous la direction experte de Kathrin Winkler, les participants ont pu approfondir leur maîtrise technique et spirituelle de cet art complet.

    L’initiative du Dojo Tanren Valais confirme son rôle de gardien authentique des traditions martiales japonaises. En proposant des formations de ce niveau, le dojo contribue à maintenir vivante une transmission qui, depuis le XVe siècle, continue d’enrichir et transformer ceux qui s’y engagent avec sincérité.

    Pour les passionnés d’arts martiaux authentiques, le Katori Shinto Ryu représente bien plus qu’une discipline technique : c’est une voie de développement personnel qui allie excellence martiale et croissance spirituelle. Le Dojo Tanren ouvre ses portes à tous ceux qui souhaitent emprunter cette voie exigeante mais profondément enrichissante.

    Contact pour cours réguliers et futurs stages :
    Giulio Casarini – 079 212 44 72

    Le chemin du sabre continue de se transmettre, une génération après l’autre, dans le respect de la tradition et l’ouverture à l’époque contemporaine.

  • Stage de Muso Shinden Ryu au Châble : Un Weekend d’Arts Martiaux Japonais en Valais

    Iaido Valais — les 19 et 20 septembre 2025, Le Châble a accueilli un stage d’Iaido et Kenjutsu organisé par le Dojo Tanren Valais; cette formation selon l’école traditionnelle Muso Shinden Ryu a réuni des pratiquants du Valais, de Vaud et de Genève, témoignant de l’intérêt croissant pour ces disciplines japonaises authentiques en Suisse romande.

    Organisation et Déroulement

    Programme sur Deux Jours

    Le stage s’est articulé autour d’un format progressif permettant une découverte approfondie de cet art martial :

    Vendredi 19 septembre (19h-21h) – Dojo Sei Mei Kan, Martigny
    La soirée d’ouverture a permis aux participants de se familiariser avec les principes fondamentaux du Muso Shinden Ryu dans l’atmosphère traditionnelle du dojo de Martigny.

    Samedi 20 septembre (9h-12h et 13h-17h) – École des Villettes, Le Châble
    La journée intensive a offert un approfondissement technique substantiel.

    Encadrement Qualifié

    Trois instructeurs certifiés FEI ont dirigé ce stage :

    • Dominique Falquet – Grade Kuden FEI
    • Cédric Russo – Grade Kuden FEI
    • Giulio Casarini – Grade Shoden FEI et organisateur

    Cette formation a bénéficié de leur expérience dans la transmission de cette école traditionnelle, permettant aux participants d’approcher les techniques avec authenticité.

    Participation Inter-Cantonale

    L’événement a attiré des pratiquants des trois cantons romands – Valais, Vaud et Genève. Cette diversité géographique reflète l’attractivité de ces disciplines traditionnelles au-delà des frontières cantonales et enrichit les échanges entre différentes communautés de pratiquants.

    La présence de participants venus de Genève et du canton de Vaud témoigne du développement progressif d’un réseau romand autour des arts martiaux japonais, favorisant les rencontres et le partage d’expériences.

    L’École Muso Shinden Ryu : Tradition et Transmission

    Héritage Historique

    Le Muso Shinden Ryu (夢想神伝流) figure parmi les écoles de sabre japonais les plus pratiquées mondialement. Cette tradition remonte au XVIe siècle avec Hayashizaki Jinsuke Shigenobu et fut codifiée dans sa forme moderne par maître Nakayama Hakudo dans les années 1930.

    Le nom de l’école, signifiant « école développée selon une vision divine apparue lors d’un rêve », illustre la dimension spirituelle qui accompagne l’apprentissage technique.

    Structure d’Apprentissage

    L’enseignement du Muso Shinden Ryu suit une progression méthodique à travers trois séries de kata :

    Shoden (Niveau Initial) – Omori Ryu
    Douze kata de base pratiqués en position assise, enseignant les mouvements fondamentaux : nukitsuke (dégainer), kiritsuke (couper), chiburi (nettoyer), noto (rengainer).

    Chuden (Niveau Intermédiaire) – Hasegawa Eishin Ryu
    Dix kata debout développant la fluidité et la coordination des mouvements.

    Okuden (Niveau Avancé)
    Techniques approfondies orientées vers la maîtrise martiale et spirituelle de l’art.

    Bienfaits de la Pratique

    Développement Personnel

    L’Iaido offre une approche unique combinant exercice physique et développement mental. Cette pratique cultive :

    • Concentration : Chaque geste demande une attention soutenue à l’instant présent
    • Discipline personnelle : Régularité et persévérance dans l’apprentissage
    • Gestion du stress : Moments de calme et de recentrage
    • Vigilance : Développement du zanshin, état d’attention continue

    Accessibilité Physique

    L’Iaido présente l’avantage d’être accessible sans condition physique particulière. La pratique développe progressivement :

    • Coordination : Harmonisation des mouvements corporels
    • Posture : Amélioration de l’alignement et du maintien
    • Force technique : Efficacité plutôt que puissance brute
    • Endurance mentale : Capacité de concentration prolongée

    Valeurs Traditionnelles

    L’enseignement véhicule les valeurs du Bushido adaptées à notre époque :

    • Respect : Envers les instructeurs, partenaires et tradition
    • Persévérance : Engagement dans l’apprentissage à long terme
    • Humilité : Acceptation du processus de progression
    • Intégrité : Honnêteté dans la pratique personnelle

    Contexte Suisse et Développement Régional

    Réseau Romand

    La Suisse compte plusieurs dojos pratiquant le Muso Shinden Ryu. La Fédération Européenne d’Iaïdo structure l’enseignement et organise des stages permettant aux pratiquants de progresser selon des standards reconnus.

    Matériel et Progression

    Équipement de Base

    Les débutants en Iaido Valais peuvent démarrer avec un équipement simple :

    • Bokken : Sabre d’entraînement en bois
    • Tenue adaptée : Keikogi et hakama pour la pratique traditionnelle

    Évolution du Matériel

    Avec l’expérience, les pratiquants s’équipent progressivement :

    • Iaito : Sabre métallique non affûté pour la pratique avancée
    • Équipement personnalisé : Tenue adaptée à la morphologie
    • Katana : Pour les niveaux experts (usage encadré)

    Arts Martiaux et Époque Contemporaine

    Réponse aux Besoins Actuels

    Iaido Valais est une pratique accessible qui combine précision technique et concentration, idéale pour découvrir le sabre japonais à tout âge. Dans notre société moderne, la pratique du sabre japonais répond à plusieurs attentes :

    • Moments de calme : Pause dans le rythme quotidien accéléré
    • Développement personnel : Travail sur soi à travers la discipline
    • Connexion avec la tradition : Lien avec un héritage culturel riche
    • Activité physique réfléchie : Mouvement conscient et maîtrisé

    Valeurs Intemporelles

    Les principes transmis par cette discipline trouvent leur place dans notre époque : respect mutuel, engagement personnel, recherche d’excellence et acceptation du processus d’apprentissage continu.

    Iaido Valais : Perspectives et Continuité

    Développement Local

    Ce stage s’inscrit dans le développement progressif des arts martiaux japonais en Valais. Le Dojo Tanren propose des cours réguliers permettant aux intéressés de poursuivre leur découverte de ces disciplines.

    Formation Continue

    La réussite de cette initiative encourage l’organisation d’événements similaires. Les pratiquants peuvent se tenir informés des prochaines opportunités via les canaux officiels du dojo et de la FEI.

    Échanges Inter-Régionaux

    La participation tri-cantonale illustre l’émergence d’une communauté romande partageant l’intérêt pour ces traditions martiales. Ces rencontres favorisent les échanges techniques et culturels enrichissant la pratique de chacun.

    Conclusion

    Ce stage d’Iaido Valais Muso Shinden Ryu au Châble a offert aux participants une immersion dans l’art traditionnel du sabre japonais. L’encadrement qualifié et la participation inter-cantonale ont créé un cadre favorable à la découverte et à l’approfondissement de cette discipline millénaire.

    Pour ceux qui souhaitent explorer ces arts martiaux, les cours réguliers du Dojo Tanren et les futurs stages constituent des opportunités de s’engager dans cette voie traditionnelle adaptée à notre époque.

    L’art du sabre japonais continue ainsi de trouver sa place en Suisse romande, transmis par des instructeurs expérimentés à une communauté grandissante de pratiquants curieux de découvrir cette richesse culturelle et martiale.

    Contact pour informations : Giulio Casarini – 079 212 44 72

  • Pourquoi débuter les arts martiaux japonais ?

    Débuter les arts martiaux japonais : séance d’initiation au Dojo Tanren de Martigny avec débutants en tenue traditionnelle

    Qu’est-ce qu’un art martial japonais ?

    Les arts martiaux japonais, appelés aussi Budô, englobent un ensemble de disciplines traditionnelles telles que le judo, l’aïkido, le kendo, le kenjutsu ou encore le jodo. Ces pratiques ne sont pas seulement des sports de combat ; elles représentent une véritable voie de développement personnel, mêlant l’apprentissage technique à une quête spirituelle et philosophique. Débuter les arts martiaux japonais invite à cultiver le corps et l’esprit dans un cadre empreint de respect, de discipline et de tradition.

    Les bénéfices pour le développement personnel

    Débuter les arts martiaux japonais, c’est avant tout s’offrir une opportunité unique de progresser sur le plan physique et mental. La pratique régulière améliore la condition physique, la coordination et l’équilibre. Plus encore, elle forge la confiance en soi, développe la patience et enseigne la gestion du stress au quotidien. La discipline martiale invite à faire face aux défis avec sérénité, à écouter son corps et à affiner sa concentration. Pour beaucoup, c’est un chemin vers une meilleure connaissance de soi, un renforcement intérieur bénéfique dans tous les aspects de la vie.

    Découverte de la dimension spirituelle et philosophique

    Au-delà des gestes techniques, les arts martiaux japonais plongent leurs racines dans une philosophie profonde. Ils intègrent des valeurs telles que le respect des autres, l’humilité, la persévérance et la maîtrise de soi. Le dojo, lieu de pratique, est un espace sacré où s’exprime la spiritualité du corps en mouvement. Par des rituels, des codes d’étiquette, et une ambiance de concentration partagée, chaque séance est une immersion dans une expérience visant à équilibrer énergie, esprit et action. Cette dimension spirituelle attire particulièrement ceux qui souhaitent vivre une pratique porteuse de sens, bien au-delà du simple exercice physique.

    Témoignages de débutants ayant franchi le pas

    « Lorsque nous avons commencé au Dojo Tanren de Martigny, nous ne connaissions rien aux arts martiaux japonais. Rapidement, nous avons ressenti un apaisement mental et une confiance nouvelle », racontent plusieurs élèves. D’autres soulignent l’impact positif sur leur gestion du stress : « Le fait de nous concentrer sur chaque mouvement dans le dojo nous a aidé à mieux gérer nos journées, à rester centrés même dans l’adversité. » Ces témoignages reflètent une réalité partagée par de nombreux débutants : les arts martiaux japonais ne sont pas seulement un sport, mais un véritable levier de transformation personnelle.

    Comment s’inscrire pour un essai et à quoi s’attendre au premier cours

    Pour commencer, nous vous invitons à venir au Dojo Tanren à Martigny, où nous proposons des séances d’initiation spécialement adaptées aux débutants. Les essais sont souvent libres, sans engagement, et vous permettent de découvrir en douceur les premières bases des arts martiaux japonais. Lors des premiers cours, nous mettons l’accent sur l’accueil chaleureux, la présentation des règles du dojo, ainsi que sur des exercices simples pour apprivoiser le corps et les notions d’espace et de respect. Nous veillons à créer un environnement bienveillant où chaque nouveau venu peut progresser à son rythme, en toute confiance.

    Débuter les arts martiaux japonais ouvre une porte vers une expérience enrichissante physique, mentale et spirituelle. Que vous soyez en Suisse ou plus précisément à Martigny, c’est un voyage accessible à tous ceux qui souhaitent s’éveiller à une pratique respectueuse, profonde et porteuse de bienfaits durables. N’hésitez pas à franchir le pas et à découvrir cette discipline unique !

  • Le Kenjutsu : L’art du sabre japonais entre tradition et pratique moderne

    Katana et bokken pour la pratique de kenjutsu sur support en bois devant un fond mauve dans un dojo traditionnel

    Introduction

    Le Kenjutsu, littéralement « technique du sabre », désigne l’ensemble des méthodes ancestrales de combat au sabre pratiquées par les samouraïs. Aujourd’hui, cet art martial est bien plus qu’une discipline physique : il incarne un cheminement spirituel, une quête de maîtrise de soi et de respect des traditions. Parmi les nombreuses écoles transmises de génération en génération, deux se pratiquent chez nous au Dojo Tanren de Martigny : le Muso Shinden Ryu et le Katori Shinto Ryu.

    Qu’est-ce que le Kenjutsu ?

    Le Kenjutsu plonge ses racines dans l’histoire féodale japonaise, où le maniement du sabre était autant un acte de survie qu’un rite d’élévation intérieure. À la différence de l’Iaïdo, qui est centré sur le dégainage rapide et efficace du sabre, le Kenjutsu englobe la totalité des techniques de combat, du kata au duel, en passant par le travail en groupe. Cette pratique exige non seulement adresse physique, mais aussi discernement, humilité et persévérance.

    La tradition du Muso Shinden Ryu

    Fondée au début du XXe siècle par Nakayama Hakudo, le Muso Shinden Ryu est une école d’Iaido qui trouve ses sources dans le Kenjutsu. Elle est réputée pour la rigueur et la beauté de ses katas, ainsi que pour l’importance accordée au développement mental du pratiquant. Les élèves du Muso Shinden Ryu étudient une série de mouvements précis, exécutés lentement puis plus rapidement, afin de lier maîtrise technique et recherche intérieure. L’esprit de cette école privilégie la concentration, le respect et la progression personnelle, au-delà du simple affrontement.

    Au Dojo Tanren de Martigny, le Muso Shinden Ryu se transmet dans la fidélité à la tradition, avec une attention particulière portée à l’accompagnement des débutants. L’apprentissage se fait graduellement, au rythme de chacun, dans un cadre bienveillant et respectueux.

    L’école Katori Shinto Ryu

    La Katori Shinto Ryu est l’une des plus anciennes écoles de Kenjutsu au Japon, fondée au début du XVe siècle. Elle se distingue par la richesse de son enseignement : au-delà du sabre (katana), les pratiquants travaillent aussi la hallebarde (naginata), le bâton (bo), le kodachi et d’autres armes ancillaires. La formation au Katori Shinto Ryu ne se limite pas à l’apprentissage technique : elle vise à transmettre une éthique martiale fondée sur la loyauté, le respect et l’intégrité.

    La philosophie de l’école encourage la recherche de l’harmonie, la discipline du corps et de l’esprit, et la transmission fidèle du patrimoine martial. Au Dojo Tanren de Martigny, l’expérience Katori accueille aussi bien les novices que les pratiquants expérimentés, et guide chacun vers une meilleure compréhension de soi et des autres.

    Comparaison des deux écoles

    Muso Shinden Ryu et Katori Shinto Ryu partagent l’amour du sabre et la volonté de transcender la technique pour atteindre une maturité intérieure. Le Muso Shinden Ryu se concentre sur le kata, le geste parfait, la rapidité et la fluidité de l’action à travers l’Iaido. Le Katori Shinto Ryu propose une vision plus complète de la tradition combative, incluant différentes armes et stratégies.

    Pour un pratiquant moderne, le choix entre les deux peut dépendre de ses attentes : recherche de pureté gestuelle, quête spirituelle, envie d’explorer différentes armes ou simplement désir de découvrir une école traditionnelle authentique.

    Pourquoi pratiquer le Kenjutsu aujourd’hui ?

    Au-delà de l’aspect martial, le Kenjutsu offre de nombreux bénéfices : développement physique, renforcement mental, gestion du stress, confiance en soi et ouverture à une culture millénaire. Cet art martial invite à la rigueur et à la tolérance, proposant à chacun un chemin de progression et d’enrichissement personnel. Nombreux sont les élèves, débutants comme avancés, qui témoignent d’un réel impact bénéfique dans leur vie quotidienne : meilleure posture, esprit plus serein, capacité d’adaptation et de concentration accrue.

    Conclusion

    Que ce soit par le biais du Muso Shinden Ryu ou du Katori Shinto Ryu, le Kenjutsu incarne un art de vivre et de transformation. Au Dojo Tanren de Martigny, la porte est ouverte à tous : curieux, débutants, passionnés… L’essentiel est de venir avec l’envie d’apprendre et le respect de la tradition. Essayez, découvrez, et lancez-vous sur la voie du sabre japonais : un voyage qui commence par un pas et se poursuit toute une vie.

  • Dojo : Tradition et modernité – Pourquoi franchir la porte d’un dojo aujourd’hui ?

    Intérieur d’un dojo moderne vide, tatamis propres, armes japonaises sur râtelier, décor japonais minimaliste, lumière douce, plantes et rouleaux calligraphiés.

    Dojo. 

    Ce mot éveille tout de suite une image : tatamis silencieux, murs épurés, élèves qui s’inclinent en entrant… Mais derrière ce décor, que représente vraiment un dojo dans notre monde moderne ? Pourquoi, aujourd’hui, tant de passionnés choisissent-ils encore de pénétrer dans ce lieu si spécial, notamment pour pratiquer le sabre japonais ou d’autres arts martiaux ? Explorons ensemble ce qu’est – et ce que peut devenir – un dojo en 2025.

    Les origines du dojo : un lieu chargé d’histoire

    Le mot dojo vient du japonais, signifiant littéralement « lieu de la voie ». À l’origine, il désignait l’espace où les moines pratiquaient la méditation ou l’étude du bouddhisme, avant de devenir le sanctuaire des arts martiaux où les samouraïs affûtaient non seulement leurs techniques, mais aussi leur esprit. Pendant des siècles, entrer dans un dojo, c’était accéder à un univers réservé, presque sacré.

    Aujourd’hui, le dojo n’est plus cet espace secret : il s’ouvre à toutes celles et ceux qui souhaitent, à travers la pratique du sabre japonais ou d’autres disciplines martiales, découvrir bien plus qu’une simple activité physique.

    Le dojo aujourd’hui : entre tradition et modernité

    Pousser la porte d’un dojo aujourd’hui, c’est faire le choix d’un lieu ancré dans la tradition, mais pleinement tourné vers son temps.
    Ici, on vient rechercher non seulement l’apprentissage du sabre japonais (kenjutsu, iaido…), mais aussi une parenthèse loin du stress quotidien, un espace de ressourcement et d’équilibre.

    Le dojo moderne devient ainsi un deuxième foyer pour beaucoup, où l’on côtoie personnes d’âges et d’horizons différents, toutes venues pour avancer sur leur propre « voie ». On y apprend le respect, la persévérance, la maîtrise de soi, la solidarité. Autant de valeurs indispensables dans une société qui va souvent trop vite, et où l’on perd de vue ce qui compte vraiment.

    Règles et éthique : le cœur de l’esprit dojo

    Le dojo n’est pas une salle de sport. On y respecte des règles :
    — On s’incline en entrant et en sortant, en signe de gratitude envers le lieu et ceux qui nous ont transmis la voie.
    — On garde le silence, on soigne son attitude, on veille à l’ordre et à la propreté.
    — On écoute attentivement le sensei (enseignant) et on aide autrui à progresser.

    Ces règles ne sont pas de simples traditions figées. Elles forment un véritable code de conduite, ou étiquette (reiho), qui structure la progression de chacun. Elle apprend le respect de l’autre, de soi-même, et même de la difficulté. En respectant ces principes, on découvre que le dojo est un formidable outil de développement personnel : ce qui se vit sur le tatami influence, en profondeur, la vie de tous les jours.

    Pourquoi franchir la porte d’un dojo aujourd’hui ?

    Dans un monde hyper-connecté mais parfois solitaire, le dojo offre une communauté soudée, où chaque membre partage un objectif : avancer, ensemble et individuellement.
    Pratiquer dans un dojo, c’est retrouver la concentration ; c’est apprendre à mieux gérer son stress, à canaliser ses énergies, à acquérir une confiance qui s’exprime aussi hors du tatami.
    Beaucoup de pratiquants racontent comment le sabre japonais, ou un autre art martial, leur a permis de découvrir un nouveau souffle, un sens, un but.

    Si la vie moderne nous fait parfois oublier ce qui donne du sens à nos journées, le dojo agit comme un phare : un lieu vivant, où chacun peut (re)trouver sa direction.

    Conclusion : et si c’était à votre tour ?

    Alors, que vous soyez curieux, amateur d’arts martiaux ou en quête d’un nouvel équilibre… Pourquoi ne pas essayer l’aventure ?
    Le dojo vous attend. Il est le lieu où se rencontrent la tradition et la modernité, le corps et l’esprit, la discipline et le plaisir.
    Il suffit parfois d’oser franchir la porte… pour découvrir sa propre voie.

    À bientôt sur les tatamis du Dojo Tanren !

  • Reishiki – Stage de « Chemin ». Partie 5.

    Photo de groupe à la fin du stage : tous les pratiquants posent ensemble devant le kamiza du dojo, les branches de mélèzes et la calligraphie « Dô » visibles à travers la vitre, ambiance chaleureuse et esprit d’unité.

    Déjeuner. Les gravures sur les chaises en bois, chacune différente. Les pâtes de fruits aux coings. La chaleur de la tasse de café. Et leurs sourires. Reishiki.

    Les branches de mélèzes derrière la vitre du dojo, les tulipes, encore dressées. Ce matin, ce dernier matin, tous les concepts, toutes les pratiques s’unissent autour de la pratique première, la forme. L’échauffement puis les bases laissent place aux katas, aux partenaires, aux rythmes. Toujours semblable, la forme, toujours différente, son exécution.

    La notion de Kage Hikari, enrichie de Sei to Do et Jita Kyohei, devient visible. Le stage a eu lieu. L’embu final, miroir des jours passés, témoigne de cette présence nouvelle.

    Mais ça sera le dernier reishiki, dans la dernière frappe des paumes et le silence qui s’ensuit, que le lien qui nous a uni résonne.

    Jour 4, quatre mars 2022 – Sébastien Blanc.

  • Yoyu – Stage de « Chemin ». Partie 4.

    Deux pratiquants réalisent un kata de Katori Shinto Ryu dans le dojo, illustrant la marge (yoyu) : positions concentrées, sabres croisés, gestes synchronisés, tension et calme mêlés dans une ambiance lumineuse et attentive, symbolisant la rencontre entre technique et espace intérieur.

    Yoyu – la marge

    Déjà le rythme s’installe, le corps prend ses marques et accueille avec bonheur l’éveil silencieux par la méditation et le chi kong. S’ensuivent nos mots et conversations autour d’un copieux petit déjeuner.

    De retour au dojo, l’échauffement d’aïkido ravive notre feu intérieur. La pratique du kenjutsu gagne encore en intensité. Les coupes sont analysées, décortiquées pour mieux y répondre. Tai sabaki, esquives, contrôles, réponses, les actions possibles se dévoilent, enrichissant notre conscience des multiples carrefours que sont les katas. Au fil des exercices, de leur complexité, les mouvements initiaux semblent frustes, évidents. La marge se crée. Yoyu.

    L’enseignement, alors, glisse. Lorsque l’on reçoit une coupe, on attend le dernier moment pour ne pas être touché, pour enlever notre corps, on voit quand et où esquiver, bouger, contrôler, attaquer. Cet espace d’attente n’est aucunement un vide, il est un plein, riche de tous les choix possibles, une attention accrue, vive. La marge devient présence. Le travail du iaïjutsu, d’abord grâce au bokken et ensuite au iaïto, mettra en lumière cette force intérieure, plus subtile. C’est dans l’ombre, dans le silence, que naît soudain la lumière, qu’elle jaillit.

    Alors qu’un exercice de chi kong apaise l’intensité de notre foyer intérieur, une pratique inattendue donne de l’espace aux découvertes matinales : le repas ainsi que la pause qui le suit se feront en silence. Ni mots, ni gestes.

    Les saveurs s’accroissent, la fraîcheur de l’eau, la douceur de la table de bois. Leur présence. Le soleil inonde la pièce. Aucun vide, tout est plein.

    L’après-midi

    Après un nouvel échauffement d’aïkido, nous retournons à l’extérieur pour le travail de naginata jutsu. A nouveau, les bases et exercices se succèdent. L’ampleur de l’arme et le rythme imposé mettent nos corps à l’épreuve. Kon ki, la persévérance. Malgré la chaleur et la fatigue, nos esprits restent vifs, attentifs. Yoyu. Le travail se poursuit, toujours plus profondément. Les liens qui unissent Tori et Uchi dashi deviennent de plus en plus clairs, de plus en plus forts. L’arme importe peu.

    Ce sera à nouveau l’iaïjutsu qui clora notre après-midi. Retour à l’ombre, au silence du dojo. La lumière redevient intérieure. Seuls, sans de Tori ou d’Uchi dashi à qui se lier, nous nous lions à l’univers qui nous entoure. Les katas sont adressés, reste à savoir à qui et ce que l’on y inscrit. Dō.

    L’après-midi prend fin avec un ultime exercice de renforcement. La lenteur, au même titre que le silence et la concentration, est une clé. Intensité extrême, cachée, du mouvement extrêmement lent. Kage Hikari.

    Le souper est joyeux et fort plaisant. Les liens tissés au dojo se retrouvent entre nous, autour de la table. On sourit, on vit, on plaisante, on évoque ceci ou cela, heureux. Au retour au dojo, on a plaisir à découvrir le monde de l’audition et de la vibration, voie d’accès privilégiée du monde extérieur à notre monde intérieur.

    Jour 3, trois mars 2022 – Sébastien Blanc.

  • Sei to Dō – Stage de « Chemin ». Partie 3.

    Deux pratiquantes exécutent un kata de kenjutsu dans le dojo, sabre japonais en main, posture concentrée et synchronisée, baignées de lumière, symbolisant l’union de la maîtrise technique et de l’harmonie spirituelle lors du stage « Sei to Dō ».

    Sei to Dō

    Aux premières lueurs, nous nous retrouvons en silence pour une temps de méditation et de chi kong, éveil de l’esprit et du corps, et du lien intime qui les unit. Après un agréable déjeuner, nous sommes au dojo, prêts.

    Sei to Dō. Non action et action. L’échauffement traditionnel d’aïkido nous met en action, mais ce seront surtout les nombreux exercices et bases de kenjutsu qui nous permettront de découvrir les richesses de cet enseignement. Ce sera finalement dans les katas, point d’orgue de cette découverte, que les concepts prendront tout leur sens. La prise de distance et de kamae installe le calme, structure le temps et l’espace. Puis c’est l’action, le kata, la forme. Osame termine l’action, l’ancre pour mieux la laisser se dissiper. Le salut final, intensément calme, se fait témoin.

    Une dernière pratique de chi kong nous aide à détendre notre corps et nos pensées.
    Le repas, toujours excellent, nous redonne les forces dépensées le matin. L’intensité au dojo fait naturellement place à une légèreté chaleureuse. Kage Hikari.

    Sei Kai Dojo

    Un soleil généreux nous amène à pratiquer dehors. Le parquet de mélèze fait place à l’herbe. Les murs du dojo aux cimes valaisannes. Sei Kai Dojo.

    Bojutsu. La pratique du bâton nous pousse à explorer à nouveau les concepts précédemment exercés. Le lien avec le partenaire. L’espace et le temps. YoShi, le rythme. La non action et l’action. Nous payons notre apprentissage par la sueur. Kenjutsu, Bojutsu, tout fait sens, tous parlent le même langage.

    La lumière solaire laisse place à l’ombre du dojo pour la pratique du iaïjutsu. L’éclat des lames rappelle l’éclat des rayons. La pratique se fait plus intérieure, concentrée. Un exercice de renforcement clôt l’après-midi, la lenteur au service des forces de notre corps. Sei to Dō.

    Le repas se déroule comme toujours dans une ambiance décontractée et familiale, comme si l’individu devenait groupe. La soirée poursuit cette direction et nous découvrons avec plaisir les finesses du tango argentin, miroir artistique de notre pratique, où le lien subtil qui unit les danseurs rappelle le lien entre Tori et Uchi dashi. Kage Hikari

    Jour 2, deux mars 2022 – Sébastien Blanc.

  • Kage Hikari – Stage de « Chemin ». Kenjutsu. Partie 2.

    Deux pratiquants s’affrontent amicalement en bo-jutsu et kenjutsu dans un dojo, avec jeux d’ombres et de lumière, illustrant la notion de partenariat et d’harmonie du stage « Kage Hikari ».

    Kage Hikari. Ombre et lumière. Le thème du stage est donné.

    Suivre son partenaire comme son ombre, c’est prendre conscience que je vais, avec lui, créer un échange dont l’issue, qu’elle soit positive ou négative, appartiendra aux deux. Responsabilité et rôle d’Uchi dashi, responsabilité et rôle de Tori. Lumière et ombre, ombre et lumière, pour une prospérité mutuelle. Jita Kyoei.

    Les bases et exercices de kenjutsu se succèdent pour mieux saisir les multiples possibilités qui existent au cœur de chaque échange. Exploration du ma, la distance physique et émotionnelle qui sépare les partenaires, et du kime, un espace en suspension qui relie et rythme ces mêmes partenaires.

    Après un savoureux souper, l’ambiance se fait plus souple, ponctuée de nos rires et des grincements chaleureux du parquet de la charmante salle de repas qui nous accueillera ces prochains jours. Nous sommes à l’hôtel Beau-site à Chemin, doux équilibre entre une grande maison familiale et une pause hors du temps.

    Le soir, nous découvrons avec intérêt le fonctionnement interne de notre corps, la physiologie du périnée et son rôle central dans toute pratique martiale.

    Kage Hikari. Jour 1, premier mars 2022 – Sébastien Blanc.